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Vieillesse et dépendance : une journée de solidarité n’est pas la solution !

Dimanche dernier, le président de la République a évoqué l’introduction d’une deuxième journée de solidarité pour financer les dépenses liées au vieillissement et à la dépendance. Refondation s’oppose fermement à cette idée.

Un « jour travaillé non payé » n’est pas adapté aux défis que pose l’allongement de la durée de vie.

D’une part, la solidarité nationale est un enjeu trop important pour être résumée à des tours de passe-passe technocratiques. Une « journée de solidarité » brouille l’identification des véritables contributeurs, dans un jeu de transferts compliqué. Mais les travailleurs les plus modestes ne s’y tromperont pas, pas plus que les retraités n’ont été dupes de la hausse de la CSG. La solidarité entre les générations doit être transparente et assumée.

D’autre part, les jours fériés font partie du patrimoine national : en rythmant la vie d’une majorité de travailleurs, ils contribuent à la cohésion et au sentiment d’appartenance à un même pays. Ils favorisent le tourisme et le renforcement des liens : ils offrent même la possibilité d’aller visiter, en famille, des parents âgés et éloignés.

La mesure prise par le gouvernement Raffarin au lendemain de la canicule de 2003 n’a fait qu’introduire de la confusion sur le statut du « lundi de Pentecôte » : aujourd’hui, quel salarié connaît précisément l’accord qui s’applique à son entreprise ? Elle a creusé l’écart entre les salariés en fonction de leur employeur et divisé les familles : la solidarité devrait rassembler, et non opposer les catégories les unes aux autres.

Notre pays connaît des difficultés mais ce n’est pas en divisant les français et les générations que nous pourrons les surmonter. Refondation appelle à une unité retrouvée qui passe par une réflexion en profondeur sur la production et le partage des richesses, au service du bien commun.

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