PIERRE-YVES GOMEZ

 

Professeur à l’EM Lyon, auteur de plusieurs ouvrages sur l’entreprise et le travail, il appelle à une nouvelle gouvernance des entreprises, et à y retrouver la valeur du travail, aujourd’hui parcellisé et anonyme, comme porteur de sens et de vivre-ensemble. Il y a derrière chaque acte économique des « croyances » qu’il faut savoir discerner et remettre en cause. Un vaste chantier pour un projet politique qui veut replacer le travail et un juste entrepreneuriat au centre de ses préoccupations.

 

 

 

JEAN-CLAUDE MICHÉA

Décapant philosophe politique, sa pensée remet en cause le clivage traditionnel gauche/droite, en montrant l’unité de la pensée économique libérale profondément inégalitaire. Il appelle à dépasser le « bloc républicain » à l’ancienne, qui ne cesse de réveiller les souvenirs d’un ancien régime révolu pour éviter les débats et les choix d’aujourd’hui sur l’injustice diffuse dans la société, l’abandon des classes populaires et l’éloignement égoïste des élites.

 

 

 

GEORGES ORWELL

Il est non seulement celui qui souligna prophétiquement le risque du basculement, au temps des technologies modernes, de la démocratie dans l’ère de la « post-vérité », au mépris de la personne humaine. Il est aussi celui qui a mis en avant la notion de « common decency », la décence de comportement partagé, une éthique populaire du quotidien qui doit traverser une société solidaire, et que menacent tant l’égoïsme marchand que les manipulations idéologiques : vaste chantier dans la france et le monde d’aujourd’hui.

 

 

 

 

ABDENNOUR BIDAR

Il appelle chacun, partout dans la société, à recréer trois liens : le lien à soi, c’est-à-dire l’écoute et l’accomplissement en conscience ; le lien à l’autre, c’est-à-dire la coopération, le partage et la fraternité ; le lien à la nature. Il propose une culture de la liberté qui traverse les croyances et s’appuie sur elles, en les dépassant, en rafraichissant la laïcité et la fraternité. Un projet de retissage du tissu affectif de la communauté nationale qui doit redevenir un projet politique.

 

 

 

BRUNO ROCHE

Chef économiste au sein d’un grand groupe international, membre du forum économique mondial, co-fondateur du laboratoire economics of mutuality (l’economie de la reciprocite) a l’université d’oxford et co-auteur du livre « completing capitalism », ses recherches remettent en cause les principes imposés par les économistes ultra-libéraux et démontrent que la quête du profit financier pour les actionnaires limite la capacité des entreprises a créer de la valeur. Ses recherches proposent une transformation de la définition du profit et une rupture dans la gestion de la performance – pour y inclure la prise en compte de capitaux non financiers indispensables a la création d’un surcroît de valeur. Un changement de vue économique fondamental.

 

 

 

 

EMMANUEL MOUNIER

Premier diffuseur de la pensée personnaliste, il appelle à une société et à une économie qui replacent la personne – c’est-à-dire non plus l’individu isolé et ses désirs, ni le citoyen emporté par une idéologie globale – au centre d’un tissu de relations dans lesquelles chacun s’engage en responsabilité et en conscience. Dans un monde de flux technologiques, numériques, le personnalisme est plus que jamais d’actualité.

 

 

 

JACQUES ELLUL

 

Ses réflexions personnalistes brûlantes sur la nécessité que la politique ne se laisse pas dicter un agenda par la technologie sont plus que jamais d’actualité, face à la volonté des gafa (google amazon facebook apple) de régenter l’économie, les hommes et les comportements : un billet numérique pour le transhumanisme ?

 

 

 

LE FILM « DEMAIN » ET RAPHAEL SOUCHIER

Dans « made in local », l’anthropologue et ancien d’hec démontre qu’il n’est pas « réactionnaire », pour les habitants d’un territoire, de penser autrement l’économie, en comptant d’abord sur ses propres forces tout en préservant son identité, la qualité et l’équité des relations dans un monde globalisé. Aujourd’hui, des milliers d’entrepreneurs locaux agissent ainsi en amérique du nord, dans la business alliance for local economies. Autant de thèmes qu’aborde le film demain. Pour refondation, ces initiatives contribuent à un projet global, avec passerelles et démarche d’ensemble.